Bilan climatique du printemps 2020

Bilan climatique du printemps 2020

Bilan climatique du printemps 2020.

Rappel de notre tendance saisonnière : Météo 76 a établit une tendance plus sèche et plus douce que la moyenne pour le trimestre mars-avril-mai (par rapport à la référence climatique 1981-2010) qui a eu lieu du 1er mars au 31 mai. Cette tendance s’affirme par l’appui de données officielles suivantes…

  • Sur les trois derniers mois, les températures ont été largement excédentaires par rapport à la normale (1981-2010) avec une anomalie thermique de l’ordre de +1.5°C (après un hiver très doux de l’ordre de +2.1°C). Ce printemps se caractérise par 64 jours de douceur contre 28 jours de fraîcheur. On a eu affaire à une période estivale dès début avril (du 8 au 12) avec une température supérieure à 25°C à Rouen durant 5 jours, une séquence aussi chaude n’avait jamais été vu aussi tôt dans la saison. La chaleur s’est intensifiée et globalisée à pratiquement tout le département durant la seconde quinzaine de mai. Le mois de mars reste dans les clous avec une fraîcheur résistante, concernant surtout les matinées (gelées tardives en fin de mois). Voici les 4 printemps les plus chauds observés depuis les années 70 :

2011 : +1.8°C*

2017 : +1.6°C*

2020 : +1.5°C*

2007 : +1.4°C*

*Température moyenne du printemps météorologique qui a lieu entre le 1er mars et le 31 mai.


  • La pluviométrie a été largement déficitaire par rapport à la normale (1981-2010) avec une anomalie de l’ordre de -36% en moyennant les trois stations officielles de Météo France (le Havre, Rouen et Dieppe). Sur les trois derniers mois, il est tombé :

125.7 mm au Havre (contre une moyenne de 171 mm)

125.4 mm à Rouen (contre une moyenne de 200.6 mm)

92.4 mm à Dieppe (contre une moyenne de 173.9 mm)

Cela fait une moyenne de 114.5 mm* contre une moyenne de 181.8 mm (par rapport à la normale de 1981-2010).

*Moyenne pluviométrique entre le 1er mars et le 31 mai en prenant en compte les 3 stations météos.

Une sécheresse de surface s’est installée progressivement durant le mois d’avril puis s’est intensifiée fin mai. Autrement dit, les sols ont commencé à manquer d’eau en avril comblé par un déficit pluviométrique. Ce déficit s’est également montré durant mai. Fin mai, les sols commençaient à « griller », à « prendre une autre tournure en termes de couleurs ». Je précise une énième fois que je parle des sols et non des nappes phréatiques qui ont été suffisamment rechargées entre octobre et mars en raison de précipitations abondantes et régulières. A ce jour, les nappes se portent très bien. Pour éviter qu’une sécheresse de surface s’installe, il faut qu’il pleuve de temps à autre avec des cumuls corrects. Or ce n’était pas le cas durant la deuxième moitié du printemps.


  • L’ensoleillement a été très bon durant ce printemps, largement excédentaire d’environ +19% avec un total de 559 heures et 10 minutes (pour une moyenne de 458 heures et 20 minutes). C’est le 4ème printemps le plus ensoleillé depuis 2000 (il n’y a pas d’autres observations pour le 20ème siècle).

2011 : 669h

2010 : 571h

2007 : 563h

2020 : 559h


Et si on faisait un résumé avec des chiffres ?

Températures :

Le Havre : +1.8°C

Rouen : +2°C

Dieppe : +0.9°C

  •  +1.5°C (trois stations officielles)

Précipitations :

Le Havre : -26%

Rouen : -37%

Dieppe : -46%

  • -36% (trois stations)

Ensoleillement :

Environ +19% en Seine-Maritime (car on dispose uniquement de la station de Rouen pour l’ensoleillement).

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