Le brouillard : un phénomène difficilement prévisible !

Le brouillard : un phénomène difficilement prévisible !

Photo d’illustration via Pixabay

Qu’est ce que le brouillard ? Au sens propre du terme, c’est un nuage. On évoque ce terme quand la visibilité est très réduite, le plus souvent en-dessous de 1500 mètres. On parle de brume quand la visibilité est supérieure à 1500 mètres. En Seine-Maritime, le brouillard est un phénomène classique. Il en existe deux cas : le brouillard par rayonnement et le brouillard d’advection. Explication avec notre météorologue local Benoît.

La définition du brouillard est aussi plus technique : c’est un nuage composé de gouttelettes d’eaux qui sont en suspension dans l’atmosphère (dans l’air). Ces dernières glissent vers le sol quand le vent est inférieur à 10 km/h mais aussi lorsque l’humidité est saturée à 100 % et que la température dans l’air atteint le point de rosée, c’est-à-dire que les gouttelettes sont au summum de leur saturation. Elles sont ainsi compactes et ne sont plus en mouvement.

Concernant le brouillard par rayonnement, la nuit est claire, les rayons lunaires atteignent le sol, la température au sol baisse. Vice-versa : les rayons lunaires qui arrivent au sol sont immédiatement renvoyés vers l’espace ne maintenant pas une température élevée (sorte de ricochet). L’air se refroidit ainsi puis atteint sa rosée : comme dit un peu plus au-dessus, c’est l’air saturé au maximum qui provoque de la condensation donc de l’humidité qui se forme et « grossit ».

Nous avons aussi le brouillard d’advection, terme un peu plus complexe et plus difficile à prévoir. En effet, il se produit quand une masse d’air chaude rencontre une masse d’air froide au sol, comme un contact air chaud/air froid. Ce processus de contraste est tellement rapide. Il arrive plus généralement au printemps et en automne quand les masses d’air chaudes et froides ne sont pas éloignées de la France. Pour être plus clair, imaginez un jour il fait froid dans l’atmosphère. Le vent se lève (venu de la mer), ce dernier s’accompagne d’humidité et de douceur qui ventile ces deux paramètres vers de l’air plus froid. Ce contact va provoquer une condensation donc un « nuage de brouillard ». Là encore, la température de la mer qui rentre dans les terres atteint son point de rosée donc comme je le répète sa saturation d’humidité au maximum.

La question que vous devez vous poser : mais pourquoi est ce si compliqué à prévoir ? Il faudrait en fait connaître le taux d’humidité, la température de l’air et de la rosée dans chaque recoin de la Seine-Maritime. Dans la journée, il est possible que l’humidité ne soit pas aussi importante que prévu pour des raisons diverses tels que le vent, les nuages et l’ensoleillement et aussi l’environnement auquel il est dû. Il suffit également que les rayons lunaires (du ciel) ne soit pas réfractés par les rayons lunaires terrestres (des terres) : ces rayons pourraient très bien ne pas arriver à destination, autrement dit dans le ciel. De nombreux éléments sont utiles à cette prévision mais même les modèles météo ont du mal à appréhender la localisation exacte. Ils arrivent à les prévoir en général mais à quelques kilomètres près, l’échec peut être total et fatal ! Selon notre météorologue Benoît, le brouillard est le troisième le plus difficile à prévoir, après les orages et la neige.

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